Les chaussons rouges : 

Les chaussons rouges affiche du film

FICHE TECHNIQUE :

Titre original : The Red Shoes
Réalisation :
Michael Powell & Emeric Pressburger
Scénario :
Michael Powell et Emeric Pressburger,
d'après Hans Christian Andersen
Photographie : Jack Cardiff,
assisté de Christopher Challis
Musique : Brian Easdale
Décors : Hein Heckroth
Montage : Reginald Mills
Année : 1948
Genre : Drame
Durée : 134 minutes
Pays : Royaume-Uni
Première diffusion : 6 septembre 1948

Distribution
Anton Walbrook : Boris Lermontov
Moira Shearer : Vicki Page
Marius Goring : Julian Craster
Ludmila Tcherina : Irina
Leonide Massine : Grischa Ljubov
Jean Short : Terry
Robert Helpmann : Ivan Boleslawsky
Albert Bassermann : Sergei Ratov
Esmond Knight :
Livingstone 'Livy' Montagne

Curieux destin que celui de ces "Chaussons rouges", d'abord méprisé avant de connaitre la consécration. A la sortie en 1948, les producteurs britanniques convaincu d'un échec commercial sabre le film: aucune publicité, aucune affiche, pas d'avant-première, et des séances à minuit!

C'est William Heinmann qui, un an plus tard, au début des années 50, en reprends les droits et lui offre une seconde naissance. Il faut dire que le duo Powell/Pressburger etait à l'époque,un modèle d'indépendance artistique qui bouleversaient les codes et les limites du cinéma avec une imagination, une ingéniosité et un sens de l'esthétique inégalé. Pour preuve la fameuse scène centrale du ballet, un intermède de 17 minutes coupant littéralement le film en deux, où des créatures fantasmagoriques semblant surgir de l'imagination de Vicky, envahissent la scène; brillante allégorie illustrant le déchirement intérieur de l'héroïne.

Loin de tout réalisme poétique, le cinéma de Michael Powell fonde les bases d'un réalisme psychologique, où jeux de surimpressions, textures volatiles et glissements hallucinogènes induisent une projection psychique du personnage sur l'écran.

Brian de Palma verra dans ce ballet "une métaphore de toutes les créations artistiques", et pour Martin Scorcese, c'est "le plus beau film en technicolor jamais réalisé". Travellings virtuoses, couleurs et lumière majestueuses, c'est peut-être un des chefs-d'œuvre absolus du cinéma.

« Je ne suis pas un grand homme » précisait Powell dans son autobiographie. « Je ne suis pas un homme brillant. Je ne suis pas un homme du tout, mais un petit garçon combatif et rêveur bien décidé à imposer sa vision du monde à qui veut l'entendre ».



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