Le labyrinthe de Pan : 

Le labyrinthe de Pan affiche du film

FICHE TECHNIQUE :

Titre original : El laberinto del fauno
Réalisation : Guillermo del Toro
Scénario : Guillermo del Toro
Photographie : Guillermo Navarro
Musique : Javier Navarrete
Décors : Eugenio Caballero
Montage : Bernat Vilaplana
Année : 2006
Genre : Fantastique
Durée : 118 minutes
Pays : Espagne/Mexique
Première diffusion : 27 mai 2006

Distribution
Ivana Baquero : Ofelia
Doug Jones : le faune/l'homme pâle
Sergi López : le capitaine Vidal
Maribel Verdú : Mercedes
Ariadna Gil : Carmen
Álex Angulo : le docteur Ferreiro
Roger Casamajor : Pedro

C'est certainement le meilleur film de Guillermo Del Toro. La richesse du scénario, qui superpose plusieurs plans de lecture en mélangeant chronique historique, drame sentimental et fantastique à portée psychanalytique, est l'aboutissement d'un scénario mûri depuis les premières années du réalisateur.

L'histoire se passe en 1944, alors que Franco installe sa dictature en Espagne, les derniers feux de la résistance républicaine persistent encore dans le maquis. La petite Ofelia, emportée malgré elle au cœur de ce drame, perdue entre une mère enceinte et psychologiquement fragile, et un beau-père, officier franquiste sadique et autoritaire, va s'inventer un monde imaginaire parallèle pour fuir l'horreur insupportable de son quotidien et tenter de sauver sa mère.

La subtilité du propos réside dans le fait que les deux univers vont se nourrir l'un de l'autre, au gré d'un montage virtuose, sans que l'on puisse jamais démêler avec certitude la part de projection fantasmatique, de celle de l'irrationnel avéré.

Le monde rêvé d'Ofelia, somptueusement travaillé, évoquant les illustrations baroques d'Arthur Rackham, va cependant devenir de moins en moins effrayant, à mesure que la situation autour de la garnison gagne en noirceur et en abjection.

C'est donc un conte poétique noir, un conte mariant sans cesse cruauté et merveilleux, jusqu'au final tragique qui ne laisse aucune échappatoire. l'imaginaire s'avançant de plus en plus dans le réel finit par le contaminer au sens littéral et Ofelia devra en affronter courageusement les conséquences, jusqu'au martyr. La conclusion de cette quête fabuleuse peuplée d'un bestiaire à la modernité fascinante reste ouverte suivant que l'on choisisse le champs du réel ou celui du rêve, la mort ou la vie. Mais pour Guillermo Del Toro, bien sûr, c'est la magie inhérente au monde de l'enfance qui l'emporte, définitivement.



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